Protection internationale des déplacés: l’engagement du Maroc réitéré à Genève

Genève – L’engagement du Maroc dans le domaine de la protection des populations réfugiées et déplacées à travers le monde a été réitéré, mardi à Genève, à l’occasion de la 78è réunion du Comité permanent du Programme du Haut Commissaire (HCR).

“Le Maroc, co-fondateur de la Plateforme sur les déplacements en cas de catastrophe et coprésident actuellement du Groupe des amis de cette plateforme, s’est engagé à répondre à l’échelle mondiale aux déplacements engendrés par les effets néfastes du changement climatique et des catastrophes”, a affirmé l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’office des Nations Unies et des organisations internationales à Genève, Omar Zniber, dans une allocution au nom du Royaume.

En Afrique, a-t-il fait remarquer, les déplacements forcés ont accentué la pression sur les communautés d’accueil et ont impacté des services comme l’éducation, la santé, l’eau et l’assainissement, en particulier dans le contexte de la pandémie de COVID-19, soulignant que la situation au Sahel est alarmante où les conflits et l’instabilité ont été exacerbés par la pauvreté, le manque d’opportunités de dévolution ainsi que les effets du changement climatique.

“Nous appelons donc à un partage des charges et des responsabilités plus prévisible et plus équitable afin d’alléger la pression sur les pays d’accueil, conformément aux objectifs du Pacte mondial pour les réfugiés”, a-t-il plaidé.

Il a rappelé, dans ce sens, l’initiative pragmatique et orientée vers l’action, lancée par SM le Roi Mohammed VI, pour soutenir les efforts de lutte contre la pandémie en Afrique, précisant que cette initiative a donné lieu à l’acheminement de l’aide médicale et de l’assistance à la Commission de l’Union africaine et à plusieurs pays africains, appartenant à toutes les sous-régions du continent.

Il a salué, par ailleurs, l’interaction entre le HCR, à travers son bureau à Rabat, et les autorités marocaines, les acteurs de la société civile et les partenaires, “qui a conduit à des résultats positifs en termes de protection des réfugiés et des demandeurs d’asile, y compris un accès complet à la santé et à l’éducation, ainsi qu’un large éventail de possibilités de formation professionnelle, de travail indépendant et d’accès au marché du travail”.

Dans un autre volet, M. Zniber a appelé le HCR à élargir et à améliorer son programme d’enregistrement et de gestion de l’identité des personnes relevant de sa compétence, conformément à l’un des engagements clés du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Au cours des soixante-dix dernières années, l’enregistrement des personnes déplacées s’est révélé vital pour la protection, et il restera au cœur des activités du HCR, en particulier pour définir comment les besoins de protection sont déterminés et à qui la protection est étendue, a-t-il dit.

“C’est pourquoi, a-t-il enchainé, le Royaume du Maroc renouvelle ses appels au HCR pour qu’il dirige les efforts afin de procéder à l’enregistrement de la population des camps de Tindouf, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, et en tenant compte du fait que l’enregistrement améliorera l’intégrité de cette opération en réduire les risques de fraude et de détournement”.